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QU’EST-CE QU’UNE HÉRÉSIE ?

Étymologiquement (hairesis en grec), c’est une préférence, un choix opéré au sein de la doctrine. Pour les catholiques, c’est, de la part des baptisés, le refus délibéré d’une proposition de la foi définie par l’Église comme vérité révélée. Le Catéchisme de l’Église catholique la définit en ces termes : « L’hérésie est la négation obstinée, après la réception du Baptême, d’une vérité qui doit être crue de foi divine et catholique, ou le doute obstiné sur cette vérité. » 

Elle ne doit pas être confondue avec l’apostasie (rejet total de la foi) ni avec le schisme (refus de la soumission au pape). Mais les hérésies, qui ont jalonné l’histoire de l’Église en l’obligeant sans cesse à approfondir la connaissance de la vérité révélée, ont été en fait à l’origine de beaucoup de divisions et séparations.

 

 EXEMPLE D’HERESIE : L’arianisme

L'arianisme est une doctrine due à Arius (256-336), théologien  alexandrin de langue grecque de l'École théologique d'Antioche.

Selon lui, si le Fils témoigne de Dieu, il n'est pas Dieu, et si le Fils possède un certain degré de divinité, elle est de moindre importance que celle du Père. Pour Arius, le Père seul est éternel : le Fils et l'Esprit ont été créés. Cependant l’Eglise décida de régler la question par un concile œcuménique : Nicée.

 

LE CONCILE DE NICEE

Le concile de Nicée fut convoqué en 325 par l’empereur Constantin. Ce concile condamna les propos du prêtre Arius et affirma la divinité de Jésus en ces termes : « il est Dieu, né de Dieu ; Lumière né de la Lumière ; Vrai Dieu, né du Vrai Dieu ».