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TOUJOURS DES FLAMMES A GADIAGA

Même si le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Abdou Karim Sall, a donné lundi des assurances sur l’absence de risques que l’incendie d’un puits de gaz à Gadiaga pour les populations riveraines, l’incendie n’est toujours pas maitrisé. Les inquiétudes portent désormais sur les dégâts d’une pollution aussi bien de l’atmosphère que de la nappe.

On parle d’un délai de 15 jours qui selon des experts est assez court pour circonscrire le feu. Une expertise internationale a été demandée par les autorités sénégalaises. Les pompiers se trouvant sur le site n’ont pas d’équipements adéquats pour faire face à ce type d’incendie.

Sur l’origine du feu, l’ingénieur géologue EL Hadji Baldé renseigne que « Forteza a foré 16 puits de gaz dans la localité. Certains puits sont productifs. D’autres ne le sont pas. Pour les puits en production, certains ont baissé. Le puits qui a pris feu est à 1.100 mètres de la plateforme de production. Au moment de l’incendie, le puits n’était pas connecté. Les équipes de Forteza venaient de faire une nouvelle découverte. Laquelle a mal tourné. Il y a eu un blow-out qui a provoqué le feu ».

Au moment où le Sénégal envisage recomposer son économie avec l’exploitation de l’or noir et une augmentation plus importante de celle du gaz, il urge de veiller au respect des normes que nécessitent les installations devant sous-tendre de telles activités. La protection des personnes et de l’environnement impose que des énergies soient déployées pour un réel plan de gestion des risques environnementaux.

Le laxisme que nous notons dans plusieurs domaines laisse craindre que la négligence dans le respect des normes d’installations et de désinstallations de tels sites et le suivi scrupuleux des opérations de maintenance ne viennent plomber des activités aussi lourdes en investissement et tout aussi dangereux pour l’environnement et les populations.

Les quelques experts qui se sont épanchés sur cette actualité remettent sur la table les questions de normes, de formations, d’équipements et de capacitation de certains personnels. Sur le site hier, le ministre s’est voulu plus rassurant en affirmant qu’il sera passé en revue le plan de gestion environnemental pour voir les recommandations faites pour mieux accompagner la gestion de ces sites qui peuvent être considérés comme dangereux.

Malgré le dispositif mis en place par la gendarmerie pour quadriller la zone et maintenir les riverains bien à l’écart, il faut noter qu’ils peuvent tous être exposées à des intoxications du simple de la direction du vent.

La vigilance reste donc le maitre-mot.