LE TRAVAIL, MOYEN DE DÉVELOPPEMENT HUMAIN
Pouvoir travailler, avoir du travail, fournir du travail, être en mesure d’accomplir quelque chose pour soi et pour les autres est apprécié de la plupart. Etre dans la situation inverse comme la situation de chômage, ne pas être en mesure d’être d’une certaine utilité à son prochain, ôte sa dignité à la personne. En effet c’est dans le cadre du travail que l’homme développe ses talents et ses capacités, il participe au développement économique, social et culturel.
Dans les religions révélées, le travail est apparu dans le cours de l’existence de l’homme comme une punition divine pour le péché d’Adam. La doctrine sociale de l’Eglise n’est pas pour cette manière de voir. Elle précise que le travail occupe une place importante dans le projet du Créateur pour l’homme. D’abord il y a cette mission de soumettre la terre, de la garder et de l’entretenir. Mais aussi, c’est par le travail que l’homme rend un service précieux à son entourage, fait évoluer avec créativité ses potentialités et se rend plus semblable à son créateur. Travailler est donc pour l’homme l’acceptation de ce cadeau divin, du don accordé à l’homme de soumettre la terre et d’en tirer profit pour lui et pour son prochain. Le but n’étant pas seulement de gagner sa vie, mais de contribuer à son niveau au bon développement du monde. L’homme participe donc par le travail à l’œuvre créatrice de Dieu.
Aujourd’hui 1er mai, est célébrée partout dans le monde la fête internationale du travail. C’est un jour où l’Eglise présente en mémoire la figure de Saint Joseph artisan. S'inspirant de la tradition qui baptisa autrefois beaucoup de fêtes païennes pour leur donner un contenu chrétien tout nouveau, elle plaça la fête civile du travail sous le puissant patronage de Saint Joseph. Modèle de travail, de fidélité, de dévouement, Joseph était prédestiné à devenir le patron de toute la classe ouvrière, prédominante de nos jours. Parmi des vertus reconnues à ce charpentier de Nazareth nous pouvons citer : la diligence, l’application, la constance, la sérénité et l’abnégation de soi.
La finalité de l’Eglise qui est le développement intégral de l’homme justifie toute la richesse de la réflexion ecclésiastique sur ce thème du travail. Plusieurs aspects ont été traités par des souverains pontifes qui ont voulu qu’il y ait à côté de la prospérité, une justice pour tous.
Au niveau international, cette fête est surtout assimilée à une journée de doléances pour l’amélioration des conditions de travail et de vies des employés. Sont plus mis en avant les représentations syndicales qui, le temps d’échanges et de remise de leur cahiers de doléances, permettent souvent une analyse du climat social.
Aujourd’hui, malgré la lutte, dans plus de 187 pays, contre le covid-19 qui mobilise toutes les forces vives des différents Etats, on ne parviendra tout de même pas à reléguer cette fête au second plan. Car même si dans des pays comme le Sénégal, les activités habituelles ont été suspendues, il faut dire que la question du maintien des emplois et de la protection des couches les plus vulnérables occupe une place importante dans le dispositif de lutte contre cette pandémie. Même si ce jour férié est donc un moment de repos, il est aussi une journée de questionnement sur la difficile reprise des activités économiques créatrices de valeur, pourvoyeuses d’emplois.
Bonne fête du travail.
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