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INONDATIONS AU SÉNÉGAL: LES TECHNICIENS INDEXÉS

Depuis l’année dernière, le constat s’est fait sur de nouvelles zones de stagnation des eaux pluviales. La raison, des travaux en cours ou déjà réalisés et de voiries le plus souvent.

Or, nous savons tous au préalable, l’importance que les études d’impact environnemental et social occupent dans les projets de construction. Ce processus qui, en début de planification, détermine et évalue les risques d'incidences environnementales d'un projet ne se fait aujourd’hui que pour satisfaire au respect des phases de déroulement de projet et pour présentation aux bailleurs. Les populations sont laissées à elles-mêmes quelle que soit soit l’énormité des dangers que les nouvelles réalisations présentent pour leurs maisons et environnement. Des investissements d’une vie ont ainsi été réduits à néant le temps de quelques pluies rendant des zones inaccessibles et impraticables.

Nos routes présentent également des difficultés d’ordre pratique en période hivernale. Elles constituent de réels dangers et sont presque toutes très inconfortables pour les conducteurs sous la pluie. Même l’autoroute à péage n’est pas épargnée à des endroits bien précis.

A Dakar particulièrement, c’est la cause des embouteillages et longues files dans la circulation à cause d’une partie ou totalité de la chaussée qui se transforme momentanément en cuvette.

Qu’avons-nous fait à nos ingénieurs et techniciens ? C’est la question que toutes les personnes instruites se demandent. Leur génie est-il vraiment au service du civil ?

Quoi qu’il en soit l’Etat doit aujourd’hui parallèlement à ses actions d’investissements être plus prompt à réclamer, pour information au public, des évaluations mais aussi à sanctionner intervenants et citoyens pour tout acte de sabotage.

Les dégâts font souvent des victimes collatéraux et les dédommagements, si bien sûr ils sont effectifs, peuvent peser sur les moyens très maigres de l’Etat.

Il est également temps que les compagnies d’assurance s’adaptent pour offrir aux sénégalais des possibilités d’espérer voir des responsabilités porter sur des pertes occasionnées dans leurs maisons et en dehors par les dégâts des eaux comme celles que nous traversons actuellement avec beaucoup de voitures hors services, du mobilier à jamais perdu et des maisons inhabitables.

Il est temps que des offres portant largement sur l’habitation et les effets des aléas de la nature soient proposées aux sénégalais et vulgarisées pour atteindre un grand nombre. Car les changements climatiques, et « l’irresponsabilité et l’incivisme » notoires de nos concitoyens ne feront qu’exposer davantage nos personnes et nos investissements.