Toute l’histoire de l’Action Catholique est fondée sur l’intuition du Pape Pie XI. Ce qui suscitera le Cardinal JosephCardjin à fonder en 1925 la JOC en Belgique. L’action catholique dans le monde ouvrier gagnera par la suite le milieu rural avec la JAC et l’école avec la JEC Cette forme d’apostolat des laïcs dans un milieu défini, prend alors le nom d’Action Catholique Spécialisée.
Très vite, la JEC touche la France puis en 1933, le mouvement s’étend sur le reste de l’Europe et en Amérique du Nord.
Avant d’aller plus loin, il faut noter les caractéristiques de ces premières équipes JEC:
Structures isolées et dépourvues de coordination(s)
Buts différents (si certaines équipes se définissent comme “défenseur des intérêts des étudiants”, d’autres par contre retrouvent, à travers la JEC, un moyen de raffermir leur foi).
C’est donc l’esprit et ces méthodes différentes qui animeront ces premières équipes. Mais ayant ensemble un même milieu d’évolution, l’école, ces équipes découvrent aussi qu’une orientation commune les unit. Sous l’initiative du Canada, de la France et des USA, une première rencontre eut lieu à Fribourg (Suisse) en 1946. Les 8 (huit) pays présents (Belgique, Canada, USA, France, Italie, Luxembourg, Tchécoslovaquie et Suisse) essayent de définir et de découvrir l’esprit, la pédagogie de la JEC. De cette rencontre naît:
La Commission Internationale de la JEC:
Le CIDI (Centre International de Documentation et d’information).
A partir de ce premier contact, les rencontres se multiplient:
1947, 22 pays se retrouvent à Pontoise pour la Session Mondiale sur “les répercussions de manifestation de la vie moderne et des courants de pensée sur la jeunesse”.
1948 à Chicago se tient la Session Mondiale sur “les conditions de vie des étudiants” et “le sens de vie spirituelle pour des chrétiens engagés”.
1950 à Argentière (France): Session Mondiale sur “les moyens d’échanges entre étudiants” - Rio de Janeiro: Session Régionale.
1951 : Sessions Régionales à Wespelear et à Chicago
1953 : Session Régionale à Lima
En 1954 à Bruxelles (Belgique), la décision est prise de transformer le CIDI qui était devenu une véritable structure ayant comme objectif l’implantation mondiale du mouvement dans la totalité du milieu étudiant. Une nouvelle structure lui succède; la Jeunesse Etudiante Catholique Internationale (JECI). Mais il fallait définir par la suite ses principes.
Après la réflexion des Sessions mondiales de Rio de Janeiro en 1956, Louvain en 1957 et la Session africaine à Dakar en 1958, les principes de la JECI seront rédigés dans le texte “Bases Communes”, lors de la deuxième Session Mondiale de la JECI tenue à Dakar du 4 au 14 Août 1958.
La JEC au Sénégal
Elle commence vers 1950 avec des équipes fonctionnelles à Saint-Louis et à Dakar. Il faudra attendre 1954 pour voir l’existence officielle du mouvement. En 1967, un bureau trritoria1 anime depuis Dakar les JEC naissantes de l’Afrique Occidentale.
Vu la position stratégique de Dakar (position géographique et capitale de l’AOF), les différents délégués de l’Afrique y tiendront la Session Africaine de la JEC en 1958. C’est au cours de la même année qu’aura lieu le 2ème Conseil Mondial après celui de Bruxelles en 1954. Etant donné que la JECI venait de succéder au CIDI et compte tenu qu’il était nécessaire d’établir les principes de cette nouvelle structure internationale, c’est à Dakar, lors de ce Conseil, que seront rédigées les Bases Communes du mouvement.
En 1960, la plupart des pays africains accèdent à l’indépendance. Le gouvernement de la République du Sénégal reconnaît alors la JEC sénégalaise suivant le récépissé n° 1424/MINJ/APA du 19 Avril 1961 que sera établi à Dakar, le Comité Africain de Liaison (CAL). Ce dernier qui avait pour but de coordonner les JEC d’Afrique, sera remplacé en 1962 par le Comité Régional Africain et Malgache (CRAM) avec pour siège Abidjan.
En 1962, la JEC du Sénégal compte 600 militants et en 1964 se tiendra la première Session Nationale à Ziguinchor (22 - 29 Juillet). C’est durant cette grande activité qu’aura lieu le Conseil National (27 Juillet de la même année).
En 1966, la JEC du Sénégal compte 32 sections et environ 60 équipes. Le siège du CRAM est ramené à Dakar, plus précisément à l’Université, compte tenu de la pluralité des nationalités qui coexistent et étudient dans ce milieu. Durant la même année, se tiennent à Saint-Louis du 25 au 30 Juillet la Session de “l’eau vive” et du 27 au 30 Décembre, le Conseil National de la JEC/F-JEC à Mbao.
En 1968, la JEC implantée à l’Université, malgré sa part active dans la grève estudiantine de “68”, connait un affaiblissement, vu sa cohabitation difficile avec le mouvement International des Etudiants Catholiques (MIEC).
En 1970, lors du Conseil Mondial de Londres, la JEC du Sénégal est admise à la JECI, en qualité de secteur d’activités de la JEC sénégalaise. Par ailleurs, au début des années 70, la JEC sénégalaise essaie de se reconstruire. En effet, les évènements de 1968 ont vu la disparition du CRAM, la reconnaissance unique de la JEC secondaire par le gouvernement du Sénégal. A partir de cette période, la JEC universitaire étant quasiment inexistante, on parlera surtout de JEC secondaire. Les sessions et les conseils se succèderont et en 1981, la JEC compte 6 fédérations (Dakar, Saint-Louis, Thiès, Kaolack, Ziguinchor, Petite Côte) et environ 1200 militants. En plus, la JEC/F et la JEC/G relèvent de la même équipe nationale.
En 1988, face aux revendications de la jeunesse sénégalaise, la JEC décide d’inclure dans son programme d’action le phénomène de “jeunesse”. En 1990, la JEC compte 7 fédérations (la dernière étant celle de Fatick), tandis qu’elle fait ses premiers pas à Tambacounda. En 1991, la JEC secondaire redéfinit réellement sa collaboration avec la JEC/U.
Par ailleurs, après la révision des campagnes d’années précédentes, la JEC se propose, lors de sa Session Nationale tenue à Popenguine du 26 Juillet. au 02 Août 1994, de restreindre son action au monde scolaire.
L’année suivante, compte tenu d’une baisse d’engagement de ses militants, le Conseil National tenu à Thiès du 30 Juillet au 11 Août 1995, s’engage dans une praxis de redynamisation du mouvement dans son milieu avec la pratique de la Révisons de Vie.
Ceci entraînera la modification de la Grille de Révision de Vie et Li d’Action.
Depuis la JEC évolue avec des hauts et des bas.
Aujourd’hui, la JEC du Sénégal compte au total 7 fédérations que sont : Dakar, Thiès, Saint louis, Kaolack, Ziguinchor, Sine, Petite côte, une coordination universitaire et 2 grandes sections Tambacounda et le Fouladou (Kolda).
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