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Mgr Martin Boucar TINE

"Il les aima jusqu'à la fin"

Présentation

Le diocèse de Kaolack est situé au Centre-ouest du Sénégal, et fait partie des 7 circonscriptions ecclésiastiques qui comptent le pays. Il a été créé le 06 juillet 1965 et comprend deux régions (Kaolack, Kaffrine) ainsi que deux départements de la région de Fatick : Foundiougne et Gossas. Il couvre une superficie de 21.299 km2. Cette délimitation ne correspond pas au découpage des régions administratives du Sénégal.

La ville de Kaolack est située à 200 km au sud-est de Dakar, la capitale du Sénégal. C'est un carrefour routier important, ethnique, et un poumon économique du Sénégal, étant la capitale du bassin arachidier du pays.

Sur une population de 2.000.000 habitants, compte aujourd'hui plus de 16.950 catholiques et 200 catéchumènes. Le nombre des fidèles est en croissance lente mais constante depuis 1860, année au cours de laquelle les premiers missionnaires ont commencé à fréquenter la zone.

Que de chemin parcouru ! Que d'obstacles surmontés, de la fin du 19ème siècle à ce troisième millénaire.

En effet, dès la seconde moitié du 19ème siècle, on notait la présence de missionnaires dans le royaume du Saloum, qui occupaient toute la vallée du Saloum, depuis Sangomar. Le long de la mer, au nord, sa frontière avec le royaume du Sine était tracée par le marigot de Palmarin. Dans la partie supérieure du cours du Saloum, son territoire s'élargissait du Rip au Signy. Sa capitale était Kahone (près de Kaolack).

Avec la conquête coloniale, on notait une organisation administrative assez sommaire à Kaolack, avec un chef de poste, commandant LATOUR, quelques lotissements et la naissance de petites escales de traite comme Lyndiane, Gandiaye... La nouvelle agglomération commençait à se développer, de même que les activités du port. Ainsi Kaolack finit par supplanter Foundiougne, ville importante marquée par l'implantation permanente des Pères du Saint-Esprit depuis 1911. C'était le temps du défrichage, le temps des premières semailles et des premières pousses.

De même, Kaolack, grâce à l'administrateur Noirot, devenait chef-lieu de cercle. L'édification de la cité moderne devait commencer. Des commerçants européens venus de Gorée allaient s'y installer. L'évangélisation y faisait ses premiers pas, menée par les Pères Spiritains français. Ces premiers premiers de Ngazobil, et abattaient un travail considérable dans un milieu souvent hostile.

Vers 1910, avant la première guerre mondiale, on notait l'installation définitive des missionnaires à Foundiougne, mais le poste sera fermé en 1918, à cause de la mobilisation pendant la première guerre mondiale.

Cependant, à la même période, le Père LEBERRE obtenait, à Kaolack, un terrain (lot n°56) d'un riche négociant de Ndiaffate du nom de Théophile TURPIN. Il lançait aussitôt une campagne de souscription pour l'édification d'une chapelle de 20m x 60m, qui fut achevée le 28 juin 1914.

Ainsi, lorsque les canons tonnaient en Europe, les missionnaires s'installèrent définitivement à Kaolack et commencèrent les premières semailles sur les richesses terres du Saloum.

 En effet, en 1915, le Père Simon FALL est nommé vicaire du Père LEBERRE. En 1917, à la mort du Père Simon FALL, l' Abbé Louis CESAR participait aux premières confirmations, car la communauté comptait déjà une centaine de fidèles. La moisson était prometteuse.

Aidés par les catéchistes africains, les missionnaires poursuivaient le travail d'évangélisation. Les zones d'intervention s'élargissaient et touchaient Guinguinéo, Gossas, Diourbel et Tambacounda. Le nombre des fidèles augmentait et, en 1920, débutaient les travaux de l'église de Kaolack, qui seront achevés en avril 1923. La communauté y célébrait la fête de Pâques et Mgr LEHUNSEC lassait bénir et la dédiait à Saint Théophile, martyr . La Bonne Nouvelle annoncée aux pauvres se propageait.

En 1925, le Père LEBERRE fut remplacé par le Père CAUDRON. En 1928, avec le nombre croissant des fidèles, un projet d'agrandissement de l'église fut envisagé, car on y célébrait le baptême de 8 catéchumènes et 23 confirmations. Cette belle moisson allait être renforcée par l'arrivée des Sœurs de Castres ou Sœurs de l'Immaculée Conception, en 1932. La formation religieuse des jeunes filles et femmes connue dès un essor important, surtout avec l'ouverture de l'école primaire. Des catéchistes furent installés dans les nombreux villages comme Soum (à Foundiougne), Saboya (à Nioro) afin de renforcer le travail des missionnaires.

Kaolack devint ainsi le centre de rayonnement missionnaire et sera établi en paroisse en 1940. Un an après, la ville de Diourbel y était rattachée. Cependant le contexte était difficile à cause de la deuxième guerre mondiale. A la fin du conflit, le Père Léon CRETOIS demeura curé de la paroisse jusqu'à 1949. Entre-temps, le Père POUGET aura lancé le mouvement CV/AV auprès des jeunes de la ville.

D'autres missionnaires comme les Pères HALTER, NDIAYE, BERTRAND, MECKLER , intervenaient sans cesse dans les secteurs de Sokone et Foundiougne, Nioro (chapelle en 1952), Ndoffane (en 1950). Leurs déplacements ont surtout été facilités par la construction de routes latérales.

Cependant le véritable rayonnement du diocèse de Kaolack va débuter à partir de 1954, sous l'impulsion de Mgr LEFEBVRE , archevêque de Dakar. En effet, les premiers prêtres Missionnaires du Sacré-Cœur d'Issoudun vont prendre le flambeau de l'Évangile des mains des Pères du Saint-Esprit, le jour de Pâques 1954. Ainsi le Père Théophile CADOUX devenait le curé de la Paroisse de Kaolack , et en 1955, fut ouverte la mission de Kaffrine, puis l'année suivante celle de Gandiaye, Guinguinéo et Ndoffane.

Avec ce travail remarquable des missionnaires, soutenus par les chrétiens autochtones, Kaolack fut établi en Préfecture Apostolique le 21 janvier 1957, comprenant le Sine-Saloum et la région du Sénégal Oriental. Mgr Théophile CADOUX était à la barre, le Père TREFOUE, curé de la paroisse, quittera en 1958 pour céder la place au Père Gérard MAIRE .

Cette période est également marquée par le développement de mouvements CV/AV et, surtout, par la célèbre fanfare qui animait la ville pendant les fêtes. Après l'indépendance, d'autres postes furent ouverts à Sokone, Maka-Kahone, Sibassor, car, comme le jardinier repique les plantes d'une espèce nouvelle, les missionnaires savaient qu'ils étaient envoyés par le Seigneur au milieu des masses non chrétiennes.

 L'Eglise du Sénégal s'africanisa, car le temps de la moisson était arrivé. En 1962, l' Abbé THIANDOUM fut nommé archevêque de Dakar. Mgr CADOUX devenait évêque de Kaolack en 1965. Sur sa demande, Tambacounda fut constitué Préfecture Apostolique en 1970. Sa mission était accomplie. Il présente sa démission à Rome qui l'accepte. Ainsi le 1er juillet 1974, l' Abbé Théodore Adrien SARR fut nommé évêque de Kaolack. Il sera sacré le 24 novembre 1974 et restera à la tête du diocèse pendant plus d'un quart de siècle. Après avoir fêté son jubilé le 24 novembre 1999, il sera nommé archevêque de Dakar.

Monseigneur Benjamin NDIAYE est nommé le 15 juin 2001. Il reçoit l'ordination épiscopale le 24 novembre 2001 à Kaolack.

Il est nommé à son tour Archevêque de Dakar le 22 Décembre 2014 en remplacement de son éminence Théodore Adrien Cardinal SARR.

L'Abbé Pierre TINE , du clergé diocésain de Kaolack, est nommé administrateur Apostolique du diocèse, le février 2015.

Le 25 Juillet 2018, le Père Martin Boucar TINE , jusqu'alors Vicaire Général de la Congrégation du Très Saint Sacrement, est nommé par le Pape François évêque du Diocèse de Kaolack en remplacement de Mgr Benjamin NDIAYE.